Telemann, un éditeur
En parallèle à ses activités professionnelles, Telemann était aussi éditeur, entre 1725 et 1740 de ses propres œuvres et gravait lui-même ses plaques. Cela a permis à sa musique d’être largement diffusée mais d’être aussi piratée. Ce phénomène a motivé le compositeur à se rendre à Paris en 1737 et 1738 pour empêcher la piraterie de sa musique de chambre et pour entreprendre de publier lui-même des nouvelles éditions.
Weilland Herrn C. J. F. Haltmeiers ... Anleitung: wie man einen General-Bass, oder auch Hand-Stücke, in alle Tone transponiren könne; zum Druck befördert von G. P. Telemann. Hambourg, 1737 (B-Bc 16913).
En effet en 1734, l’éditeur parisien Boivin avait publié un recueil non autorisé des sonates en trio de Telemann et puis Le Clerc, autre éditeur parisien, avait acquis un privilège pour rééditer cinq de ses recueils, alors qu’il n’avait pas d’autorisation.
Dès son arrivée à Paris, Telemann a obtenu son propre privilège et a fait paraître deux nouvelles éditions.
Nouveaux Quatuors en six Suites à une Flûte traversière, un Violon, une Basse de viole ou Violoncel et Basse continue. Paris, l’Auteur (B-Bc 7119).
Son entreprise s’est soldée par un immense succès populaire et sa musique a été appréciée tant à la Cour qu’au Concert-Spirituel et dans les cercles d’amateurs.
La Bibliothèque des Conservatoires royaux de Bruxelles conserve de nombreuses éditions de Telemann.
Auszug derjenigen musicalischen und auf die gewönlichen Evangelien gerichteten. ARIEN, welche in den Hamburgischen Haupt-Kirchen durchs 1727. Jahr, vor der Predigt aufgeführet werden bestehend aus einer Singe-Stimme nebst dem General-Basse und verfertiget von G. P. Telemann, Hamburg, Kisner, 1727 (B-Bc 943).
Edition rare d’une œuvre de circonstance dont le texte est successivement en danois, allemand et italien